La Révélation

Avec pédagogie et pragmatisme, Dominique Aubier choisit d'éclairer le sujet de la Révélation comme s'il était possible de projeter sur sa matière un coup d'œil unique et suffisant. Curieusement, le miracle opère, car ce film pourrait bien reconstituer la pensée qui fut celle d'un certain Jacob, après avoir dormi sur une pierre en un site appelé Luz. Le mot va devenir la clé du mystère. Au moment de mourir, Jacob, appelé désormais Israël, dira qu'il doit à Luz tout ce qu'il a compris de la vérité cosmique.

La kabbaliste ne nous signale pas que Luz est le premier nom de Jérusalem. Il est vrai qu'une note en bas de page en déjoue l'énigme, dans n'importe quelle Bible. Le savoir — si la conscience universelle l'acceptait — pourrait intervenir sur la politique actuelle au Moyen-Orient. De grands arguments pourraient en éclairer les contradictions et les complexités. Il s'agit simplement de renoncer aux idées reçues, trop obscures et embrouillées pour déterminer la raison. Des notions précises peuvent les remplacer. Pour cela, des explications extrêmement claires sont indispensables. Tout savoir sur la phénoménologie de la Création, connaître le rôle majeur de l'Alphabet hébraïque comme Modèle Absolu, percevoir et apprendre à utiliser les possibilités sensibles qui font la richesse de nos esprits.

Ce coup d'œil pointu, vous l'aurez en suivant de film de A à Z. C'est aussi bien un traité du rêve qu'un aperçu de la méthode initiatique, un roman aussi bien qu'un compte-rendu historique de la plus grande étape de révélation qui ait été consignée par la culture. Tout cela serait simple. On s'en étonne. Mais preuve en est donnée. Sans doute est-ce le privilège de la justesse du point de vue.