Dans le système nerveux, il existe des agglomérats de cellules nerveuses ayant un fonctionnement commun identifiable (motricité, sensibilité…) ; on les regroupe sous le nom de " noyaux ".
Les noyaux cochléaires sont le premier relais pour les informations provenant des cellules internes. Ils sont liés à une certaine représentation du niveau sonore et sont à l'origine du réflexe stapédien. Chez les animaux, on peut déceler des réflexes conditionnés aux sons (on reconnaît le son mais on ne peut pas donner sa nature).
Le noyau olivaire : l'information passe à un niveau supérieur et est donc complexifiée, plus structurée. Quand le noyau olivaire est stimulé avec l'électricité, il y a modification de l'audition. C'est là que se situe la commande qui bloque ou facilite le fonctionnement des cellules ciliées externes (et donc aussi celui des cellules internes). Contrôle le système amplificateur et le filtrage. C'est le premier niveau dans lequel on prend en compte les informations provenant des parties droite et gauche du système auditif. Il y a analyse en terme de variation de niveau, de variation de fréquence, de variation de la position de la source sonore.
 
Les hommes comme les femmes sont habillés de la même façon, toujours la droite sur la gauche. Et toutes les images qu'a fait le cinéaste vont dans ce sens.
Il y a la crise ; il y a la façon de citer la crise ; il y a la façon de lire les événements ; et, il y a la notion de l'Allié. Celui qui va être élu, il faut qu'il soit un allié des textes sacrés : s'il n'a pas les textes sacrés il ne peut pas être le maître. Donc il faut que sa vie raconte que son allié naturel sont les textes sacrés. En effet, cet homme est accusé de vol, d'avoir volé des textes sacrés qui ne lui appartenait pas ; dans l'action qu'il mène visiblement dans le film, c'est lui qui découvre la clochette à l'endroit où sont les textes sacrés, le maître lui dit : " ben vous allez garder les textes sacrés ", on l'attache aux textes sacrés ; les textes sacrés si je puis dire, "lui colle au cul"… ben oui. Et tout cela le désigne à l'attention des gens attentifs.
Y'a un moment donné où ce brigand va être jugé. On appelle plusieurs personnes pour le juger. Les arguments sont pas toujours faciles.
Et au moment de l'examen pour savoir qui va être nommé "président" du monastère, alors y'a trois arguments. Eh bien, ces trois arguments se sont des arguments de haute intellectualité et ce n'en a pas tellement l'air. On leur dit : " Qu'est-ce que tu fais pour que ton eau soit claire ? " " Tu vas prendre un seau d'eau à la rivière, est-ce qu'elle est claire ou est-ce qu'elle est pas claire ? "
Alors le premier dit : " Oui elle est claire, parce que j'ai recueilli le savoir de tout le monde, et en ayant frotté le savoir de tout le monde, je peux dire que l'eau est devenue claire. " Qu'est-ce qu'il a fait : il a pris toutes les sciences, toutes les expériences, il a vu partout le même modèle et il a réussi à voir à peu près l'unité. Eh bien, y'a quand même des choses qui vont pas bien.
L'autre dira : " Moi je me suis rendu pur, parce que je suis moral, et il faut se briquer, être très moral, alors là l'eau est pure. " Elle est pleine d'insectes, ça va pas du tout.
 
Alors les trois élèves qui donnent de mauvais arguments, le condamnent et le maître dit : " Je le nomme. " C'est-à-dire que les trois arguments intellectuels qu'on a donné ne sont pas suffisants.
Le maître l'identifie comme étant désigné pour être son successeur, parce qu'il est venu au moment où le problème se posait. C'est-à-dire qu'il est sur la plan de cohérence dans le temps. C'est ce qui les a tous convaincus ; le WuWai aussi, le maître laïc. Il dit : " S'il arrive au moment où j'en ai besoin, c'est que c'est lui. " C'est pas la peine de réfléchir. Car la caractéristique de la pensée initiatique, c'est qu'elle n'est pas faite de réflexions, elle est faite de constats, d'analogies et de repérages. Et avec ça on se débrouille très bien. Alors dans ce film vous avez à peu près tout. Quand le maître salue comme ça : c'est la Gauche et la Droite. Vous avez… tous les signes sont exprimés, et vous les avez constamment représentés par leurs habits, par leurs façons d'être, par leurs situations, et aussi par leurs actions.
 
Vous aurez remarqué un critère initiatique dont je vous ai jamais parlé  mais qui se voit dans le film : c'est "faire tout de suite". Dès qu'il a une idée le maître, il va l'exécuter. Il ne la soumet à aucun autre critère ; ça s'appelle : "Chevaucher le Tigre". C'est-à-dire que le Temps est le tigre, et il faut sauter sur l'action, sauter sur l'événement, et paf !, aller avec le Temps. Le Temps propose une idée, il faut sauter dessus.
Au moment de la cérémonie, vous avez pu remarquer les tables qui représentent les générations, la Gauche et la Droite qui est représentée par la bougie, les trois niveaux d'organisation sont représentés par les hommes, et ensuite la salutation se fait par trois. C'est-à-dire que tout est organisé pour remémorer la leçon que je vous ai donné.
A la fin quand il va couper les cheveux, vous avez les deux groupes de moines, les moines de gauche : leur corps fait une ombre qui indique les échanges latéraux. C'est-à-dire qu'ils ont orientés dans l'espace pour que cette ombre fasse cet effet là. Et puis vous aurez certainement remarqué aussi, la façon merveilleuse dont ils argumentent : il est marrant le WuWai : " Ah, vous avez deviné ? Et comment vous avez deviné ? Et pourquoi étiez-vous là-haut ? Et que faisiez-vous là-haut ? " Ils sont très percutants dans leurs argumentations, et ils se laissent pas tromper. Quand le général dit au vieux maître : " Vous n'êtes plus dans le coup ", il se marre. Comment il est plus dans le coup, il est tout justement dans le coup.
 
Ça vous montre que dans l'intelligence T'Chan qui n'a l'air de rien, il y a un substrat intellectuel très fort ; et que ce substrat intellectuel, eh bien, les T'Chan le connaissent, nous nous ne le connaissons pas toujours ; mais aujourd'hui vous, vous avez assisté à un séminaire qui vous a déjà donné… disons les grandes règles.
Alors je les répète : vous avez l'Unité, cette Unité se divise en Haut et Bas : c'est le Redoublement. Elle a une droite et une gauche : c'est la Dualité. Cette Dualité n'est pas égale, en ce sens que l'un des deux hémisphères a l'aire du langage et l'autre l'a pas. Ensuite vous avez l'influx nerveux, une énergie qui circule, qui va de Droite à Gauche et qui fait des Echanges Latéraux, et qui constitue l'évolution et qui crée le modèle, qui le métabolise. Et ensuite vous avez le moment de la Crise ; y'a toujours le moment du Stop qui est un moment de crise. Et quand la Crise se présente, il faut faire attention, on ne doit pas continuer sur la route d'où on est parti, il faut se dévier et aller sur l'autre côté ; c'est-à-dire il faut aller vers la doctrine. Et que doit-on faire avec la doctrine ? En fin de cycle, on la récupère, on la remet à neuf, et on la relance, et après ? Eh bien, après la vie peut repartir.
Après : la projection du film
 
Il y a énormément de signes que je vous ai enseigné que vous devez repérer. Y'a la Gauche, y'a la Droite. Les chapeaux chinois comportent là devant un petit rond blanc qui représente ce que les médecins appellent le noyau olivaire , c'est-à-dire le lieu frontal où gauche et droite s'unissent. Et il est représenté très bien sur leurs chapeaux, le général, Monsieur Wen, celui qui est tué, tous ont cette chose blanche là devant. C'est-à-dire que tous leurs habits sont, comme chez les Juifs, représentatifs des valeurs qu'il faut savoir. La coiffure de Renarde Blanche est en gauche et droite.
            
Avant de vous montrer le film, il me semble prudent de vous situer la pensée chinoise à l'intérieur de la planète Terre ; parce que ce matin une des questions qui s'était posée était relative à "Don Juan", le sorcier amérindien dont parle Carlos Castaneda. "Don Juan" appartient à une culture qui n'est pas exactement frontale. La pensée frontale, c'est la méditerranée : la pensée juive, la pensée islamique, la pensée chrétienne et la science. Don Juan, lui, il appartient à cette résonance fabuleuse de tous les mythes, de toutes les leçons initiatiques qui se répandent dans le monde ; et il appartient à une région du monde - la Sonora - qui reçoit les impulsions de loin, mais qui les reçoit très bien. C'est une région associative ; c'est d'ailleurs la fonction de Don Juan. Il a créé une vibration dans le monde par ces récits, qui a été associative entre diverses cultures et divers pays.
 
Mais dans la planète Terre, la planète cérébrale qu'est la Terre, il y a une aire du langage, une aire d'audition de droite, une aire de l'audition de gauche, et à l'arrière il y a les zones optiques qui est un sous cerveau ; le cerveau optique est un sous cerveau. C'est-à-dire qu'il n'est pas directement branché sur l'aire du langage, il est branché secondairement sur l'aire du langage, avec une aire optique à gauche, une aire optique à droite, et cette liaison par l'aire du langage se fait prioritairement du le côté gauche et en second lieu du côté droit. Vous aurez donc deux grandes cultures de types optiques : une de gauche, une de droite. Eh bien celle de gauche, qui est la meilleure, qui est directement sous l'aire du langage : c'est la Chine, c'est l'em ire du Milieu, l'empire du Ciel. Et dans la culture chinoise on trouve une perfection dans les arcanes, dans la visualisation, puisque c'est une zone optique qui est absolument fabuleuse ; et ce sont les ko-ans, les fameux ko-ans chinois. C'est la raison pour laquelle après avoir écrit " l'Ordre cosmique", j'ai écrit un livre sur la pensée chinoise pour donner sa place au cerveau optique… Les gens se sont pas doutés que j'avais des idées si compliquées, mais en réalité, c'est tout simple ; on ne peut pas parler d'un cerveau planétaire, si on ne tient pas compte des deux grandes zones qui sont l'aire frontal, qui est le langage et l'aire optique qui est la vision.
 
Vous allez assister à un film qui dans la zone otique chinoise n'est pas exactement taoïste, car la grande invention chinoise : c'est le Taoïsme. Mais là, ça va être du T'Chan. Et le T'Chan c'est une doctrine extraordinaire, parce qu'elle a fait la synthèse, sous l'effet de Bodhidharma, entre le Bouddhisme et le Taoïsme. Or le Bouddhisme, c'est le côté "qui Fait" de la zone optique… Donc le T'Chan c'est la première culture chinoise de type BOP, qui fait une Union de contraires. Ça a été l'œuvre de Bodhidharma et c'est une œuvre très considérable, parce que c'est de là qu'est sorti toute la gymnastique sacrée : le Kung-Fu et toute la doctrine sacrée d'une manière ouverte est sortie pratiquement de cette tendance qui a été crée par Bodhidharma. Et Bodhidharma est pratiquement contemporain de Rabi Aqiba, c'est la même zone d'informations cosmiques, ils ont été traversés, si vous voulez au même moment ; et vraiment ce sont deux personnages qui se valent, chacun dans sa zone, et chacun avec un courage intellectuel extraordinaire, puisque Bodhidharma est parti des Indes alors qu'il était le plus grand patriarche du Bouddhisme, il avait considéré qu'il y a avait mieux que le Bouddhisme et que sa position DE premier patriarche et comme il connaissait le chinois il a dit : c'est en Chine, et il est allé à Chaolin. Et Chaolin c'est l'œuvre, la fixation de Bodhidharma. C'est l'endroit où la gauche et la droite, c'est-à-dire le T'Chan et le Bouddhisme ont été unis par cet homme prodigieux qui avait cent dix ans, qui marchait sur les rivières avec ses - il était si léger qu'il pouvait marcher sur l'eau, lui aussi - et qui était un personnage absolument extraordinaire ; et toute la gymnastique du Kung-Fu qu'on enseigne à Chaolin sont des interprétations directes des critères de la Connaissance tels que les a fixés Bodhidharma.
 
Alors c'est très important que vous voyez un film qui corresponde à ce T'Chan, parce que vous allez assistez à une forme d'interprétation de la Connaissance assez élaborée, et elle est même très élaborée, parce que le film nous ramène à peu près historiquement au 5e ou 6e patriarche du T'Chan ; et comment on passe d'un patriarche à l'autre, comment on élit un maître.
 
Alors vous allez voir, le maître - on élit pars un maître - la vie vous donne les signes qui vous désigne le maître ; et le maître qui est maître se préoccupe pas de savoir ce que lui il pense, il regarde ce que la vie lui suggère et il le fait. Et vous allez assister à ça . Alors vous aurez à lire des signes assez difficiles. Vous aurez la gauche et la droite évidemment, vous devrez remarquer que tous les moines circulent à deux, l'un étant la droite l'autre la gauche. Les escaliers qui montent au monastère sont toujours avec une gauche et une droite ; vous observerez la gauche et la droite dans tous les signes architecturaux du film. Quand la cérémonie arrive le grand maître - il représente l'absolu, il représente la droite - eh bien il fait venir des laïcs de l'extérieur, un laïc très puissant comme lui qui va lui servir de gauche. Et vous observerez … ce que vous avez déjà pu voir ce matin dans le film , c'est que le malfrat pose des questions et elle n'en pose aucune ; elle, elle fait, elle décide, elle dirige. Et il y a toujours celui qui pose les questions, c'est toujours la gauche, c'est jamais la droite ; la droite affirme, la gauche questionne. Et dans ce film vous allez voir que pour interroger, le maître n'interroge pas lui-même, il laisse le laïc qui est sa gauche faire ce travail.
Alors vous allez observer - il faut être très attentif - car tout ce que je vous ai dit pendant le séminaire vous allez le voir appliquer, très normalement, dans une société initiatique qui est un monastère. Vous y verrez se produire tous les événements normaux, y compris la crise, l'insurrection et le complot, et vous allez voir comment un maître règle le complot. C'est des complots qui se règlent biens, pourquoi ? parce qu'il y a une technique, parce qu'il y a une méthode de pensée. Et vous allez voir comment un être qui est destiné à être un maître, alors qu'il est un esclave, le devient comme par enchantement. Le poste, la fonction, crée la personne.
Vous allez assister dans le silence du film à l'intelligence extraordinaire de la culture T'Chan.
Régime initiatique vivant
Pluie de Lumière sur la Montagne Vide
Raining in the mountain, Film de King Hu, 1978
 
AVANT : la projection du fim
 

Quand j'ai passé le Pont et quand je suis en Qof, je suis en régime initiatique vivant, c'est-à-dire j'ai intégré l'essentiel du système et maintenant je dois voir comment ça marche. Alors pour vous montrer comment ça marche : nous avons élu un film qui s'appelle " Pluie de Lumière sur la montagne vide " et qui est un film T'Chan. C'est-à-dire j'ai pris comme modèle l'interprétation par les chinois, qui le connaisse très bien, du modèle absolu.
Pluie de Lumière sur la Montagne Vide
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Quand le cinéma fait du sacré
Pour que je sache que je sais, je dois nécessairement savoir d'abord.
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